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    Tout ce qui se rapproche de près ou de loin à un avis, c'est par ici. Attention, il y en a beaucoup. Le mieux serait de visiter en choisissant ce que vous désirez découvrir, par auteur, maisons d'éditions, etc, etc...

     

    Focus Littérature

     

  • Le secret des octogrammes (Nicolas Bouquillon)

     Résumé 

     
    « Une série de meurtres sauvages ensanglante la haute noblesse Française. Cœurs arrachés, placés en offrande au centre d'octogrammes tracés avec le sang des victimes. Se pourrait-il que la clef de l'énigme se trouve aux confins de l'histoire de France, mais à des milliers de kilomètres de la métropole ? Une policière téméraire et un jeune historien doté d'un extraordinaire pouvoir de déduction remontent les siècles et traversent les continents pour interpréter les indices laissés par le tueur. Ensemble, ils perceront les secrets d’un ordre chevaleresque fondé pendant les croisades, dont le roi de France était le Grand Maître. Ils éclaireront l'un des plus incroyables mystères de l'humanité, lié à la découverte du Nouveau Monde et aux expéditions scientifiques françaises du XVIIIe siècle ; le mythique Eldorado. »
     

     Ma chronique

     

    J'avais eu l'occasion de découvrir l'auteur avec un autre de ses titres "La vérité engendre la haine" que j'avais adoré et bien ce second tome est dans le même lot avec les mêmes personnages, enfin les survivants bien entendu. Personnellement, j'ai lu le premier "tome", mais il n'y a pas besoin de l'avoir lu pour comprendre cette enquête car l'auteur nous donne les billes et même plus que cela pour suivre ce qui se passe dans ce récit. Je remercie l'auteur pour m'avoir fait parvenir son livre, il mérite d'être connu ! Bref, bienvenue à Vincennes où tout n'est pas or, Ô que non, quelques meurtres bien sanglants et d'ailleurs le premier est rapide, sans description avec juste quelques mots pour nous expliquer comment Madame retrouve son mari mort dans le salon. D'accord, il avait un age avancé et plein de secrets, mais est-ce que pour cela il devait y passer ? Apparemment oui et pour quelques personnes mal intentionnées. Et c'est quoi un octogramme ? En géométrie, un octogramme ou étoile à huit branches est un polygone étoilé à huit sommets. Plus généralement, l’octogone semble réconcilier la force et la grâce, la matière et l’Esprit. C’est la raison pour laquelle on le retrouve dans l’architecture sacrée, dans laquelle des structures octogonales peuvent soutenir des dômes ou des coupoles. Il y a souvent le chiffre 8, le fameux chiffre de l'infini (merci Wikipédia pour toutes ces informations et tout ce qui peut aller avec !) à vous de décider ce que c'est exactement, mais je vous mets sur une piste. Sérieuse ? Peut-être, peut-être pas, toujours est-il que nos enquêteurs vont devoir travailler forts et longuement.


    Pharaon, si vous n'avez pas lu le premier livre qui nous le fait découvrir, pas de panique, nous avons tout ce qu'il faut là et c'est tant mieux. Je n'avais pas oublié qu'il adorait l'Histoire, ça impossible, mais sa façon d'être, son parler un peu (beaucoup). L'auteur nous le montre bon enfant, encore un peu adolescent et pourtant avec ce qu'il a subi il  y a de cela deux ans, il aurait pu perdre sa "joie de vivre". Il reste lui-même, cherchant à comprendre ce qui se passe autour de lui et l'Histoire, ahhhh si vous adorez en savoir plus un peu plus chaque jour, cela doit être génial de vivre avec ou de travailler avec. Il y a deux ans, une enquête lui était tombé dessus et le capitaine Gloria Novacek (et il faut prononcer avec un t comme tcek) avait eu besoin de ses services, même si les débuts avaient été un peu chaotique. Pour elle, nous avons largement de quoi ne pas se dire, mince, on n'a pas lu le premier, nous avons son pedigree comme il faut. Alors que le patron de notre cher Pharaon décède à Bercy (oui, moi aussi je l’appelle toujours ainsi) Gloria vient voir Pharaon afin d'avoir des renseignements. Sans le savoir, ou en le sachant un peu, ce dernier travaillait pour un homme qui a du pouvoir, mais caché. Pas comme les Templiers, mais des personnes distinguées qui ont la richesse, les armoiries et un peu plus également, sans pour autant en faire étalage devant tout le monde. La preuve : leur maison se trouve à trois minutes de chez Pharaon et il ne 'avait jamais remarqué ! Bref une enquête qui démarre de nouveau sur les chapeaux de roues et ce n'est que le début.


    Courses poursuites à pied, filatures en moto, Gloria n'est pas en reste et Pharaon aura toujours ce sentiment de s'être fait avoir... Je n'en dis pas plus, mais lorsque l'on a approché de si près certains personnages, il est clair que votre vie change, que vous le veuillez ou non. Cette histoire de mètre ruban est intrigante, personnellement je les utilise pour vérifier la taille d'un vêtement, à la rigueur pour déterminer des mesures pour une armoires ou autre, mais posé ainsi avant un crime ? Vous aimeriez bien le savoir, pas vrai ? Il faudra remonter dans le temps, et pas dans le premier livre, non, bien plus loin, dans l'Histoire même pour comprendre les tenants et aboutissants de cette histoire. Ces dates importantes (dont je ne dirais rien) ces moments clés dans l'Histoire, ces personnages qui font partie d'une secte (euh pardon d'un groupe de copain dirons-nous) et ce pharamineux apprentissage de l'Histoire avec un te personnage qui est Pharaon, mais avec d'autres qui viennent agrémenter le texte. La France, comme tant d'autres pays, a une histoire passionnante qui ne se résume pas uniquement aux guerres mondiales, à la révolution française, que sais-je encore. Plus loin, plus proche, dans des ruelles sacrées et sombres, des lieux divins et instruits, des sacrifices parfois sont commis, pour un but précis. Point de fanatique même si cela pourrait s'y apparenter, plutôt un besoin constant de préserver une part de l'humanité. Un besoin de protéger des alliances, des monuments, des descendances et bien plus encore. Chaque famille a des secrets, qui sont plus ou moins honteux, plus ou moins dangereux. Personnellement, à part une tata qui doit être schizophrène, je n'ai pas grand-chose à avouer, mais dans d'autres bien plus nobles (de part le nom, la société, le rang, le pouvoir !) ces secrets sont diaboliques.


    Diaboliques et dangereux pour qui ne saurait pas se taire, pour qui serait capable de voir et de percer des mystères qu'il n'aurait pas dû ! L'enquête est mise en valeur par des personnages qui ont des forces, des faiblesses et des points communs qu'ils le veuillent ou non. J'ai adoré me plonger dans les explications sur l'Histoire de ce récit, je suis fan de ce type de récit et en plus lorsque la plume de l'auteur es aussi riche, aussi fournie aussi bien en descriptions qu'en vocabulaire (je suis ravie d'en apprendre tous les jours, mais avec lui, c'est encore mieux !) c'est une pépite de lecture qui donne envie de reprendre des cours (mais avec un passionné !). La plume est fluide et condensée, il faut le faire, parce que ce sont deux termes qui ne vont pas ensemble et pourtant, les mots choisis, les termes utilisés donnent un texte riche et fluide à dévorer. D'ailleurs, je n'ai pas mis longtemps à le terminer celui-là ! L'enquête démarre rapidement, avec la mise en relation entre Pharaon et Gloria. Le patron Anatole de Ressus, prestigieux éditeur a donc vu sa fin venir un peu trop tôt. Je vous passe les détails de comment il a eu son dernier souffle, ce qu'il faut retenir c'est que son assassin a été patient, très patient et sauvage... et doué aussi, sans oublier le mot rapide ! Une mise en scène qui n'est pas, au début dans les petits papiers de Gloria (et non, la télé nous montre des choses qui ne sont pas réelles, pas de super ordinateur qui vous trouve des liens entre deux affaires d'un claquement de doigts !) J'ai adoré revoir Gloria avec ces manies, son caractère froid, son rythme cardiaque qui ne doit pas augmenter même en pleine course à pied en plein cœur de Paris (à quand la course de vitesse ?). Et la mémoire de Pharaon qui est un atout majeur, mais également un véritable risque pour lui. Inca, chevaliers de l'ordre de Saint-Lazare, croix de Malte Sinople, archives de Paris, bibliothèque nationale... Tout est bon pour notre homme afin de parfaire des connaissances déjà bien grandes. C'est une passion et il a toujours quelque chose a dire sur un bâtiment, un mur, alors une famille, les recherches sont immenses, mais fructueuse. Et en plus il arrive à faire donner un peu de cette envie à Gloria si réfractaire. Leur duo fonctionne bien, la tête et les jambes comme elle le pense souvent.


    Deux personnages entourés d'autres bien entendu, mais ceux-là ils ont leur monde bien à eux. Novacek a été envoyée sur Vincennes afin de veiller sur Pharaon, entre son patron qui disparait et l'enquête précédente, forcément la police à des doutes sur sa longévité. Il se retrouve entrainé dans un thriller dément où tout est possible, où ses œillères tombent et où il prend surtout conscience qu'il n'a pas forcément choisi sa voie, même s'il adore ce qu'il fait et ce qu'il prépare. Le père de Anatole, Albert de Ressus est un homme qui ne se laisse pas facilement cerner. Chaud, froid, il peut se montrer tel un vieillard fatigué de la vie et de la perte de son fils, ou reprendre du poil de la bête et être Monsieur de Ressus, homme de valeur, richissime, avec des armoiries qu'il vaut mieux ne pas oublier. Des secrets encore et toujours et parfois il vaut mieux les laisser enfouis, sauf lorsque les cadavres commencent à s'accumuler. La vengeance est un plat qui se mange froid et la jalousie peut parfois amener à faire des choix peu... sympathiques. Je dois bien admettre que je n'ai pas vu venir la fin, je me suis bien faite avoir et pas qu'un peu. J'avais imaginé pas mal de choses, mais mes coupables tombaient les uns après les autres alors... Je suis bluffée et admirative de ce récit. Le suspense, le cœur qui bat la chamade en même temps que certaines courses-poursuites, les poils qui se hérissent en cas de danger, les retrouvailles qui sont bien différentes de ce que nous pouvions imaginer. Dans un monde parfait, nous aurions terminé cette histoire d’une certaine manière et surtout nous n'aurions pas commencé par un crime, suivi d’un autre... Qui les a commis ? Pourquoi ?????


    En conclusion, une enquête passionnante qui peut se lire sans avoir lu la première, mais je la conseille malgré tout pour l'enquête menée. Des crimes affreux au nom de, non, ça je ne peux le dire. Des secrets de familles bien trop profondément ancrés pour les retrouver sur un bout de parchemin. Des personnages que nous apprenons à apprécier, même Gloria qui reste assez froide, mais arrive à se "dérider" un peu au contact de Pharaon qui est juste lui-même. Il ne cherche pas à faire du mal et adore parler de ce qu'il connait sans pour autant montrer qu'il sait des choses. L'auteur fait partie de ces auteurs justement qui allie très bien le suspense, les enquêtes à des pans historiques complexes que nous n'avons pas forcément connu en cours. Pour nous, en nous baladant, un vestige du passé ancré sur une pierre restera un dessin joli un peu effacé. Pour lui, c'est une famille, un parcours, une histoire de liens qui se sont créés, un pan de vie aussi bien du bâtiment en lui-même que de ceux qui sont derrière cette effigie.

     

     Extrait choisi :   

     

    « Gloria fit de plus grandes enjambées, quand l'homme au masque se mit brusquement à courir. Dans le quart de seconde suivant, la policière démarra à pleine vitesse. Jusqu'à présent, elle n'attendait qu'un geste pour se lancer à sa poursuite. Elle laissait maintenant parler son corps. Là où elle était la meilleure.

    - Stop, Police ! Hurla Gloria sans ralentir. Elle savait ses injonctions inutiles, mais elle devait donner ses ordres. Pour le cas où, pour la bonne forme. L'homme masqué se jeta dans une rue perpendiculaire au cours Marigny, celle-là même dans laquelle habitait Pharaon. Gloria était en pleine possession de ses moyens, parfaitement consciente. Des années d'entrainement pour atteindre ce niveau, pour être prête pour ce type de moment. Les plus grands athlètes travaillent pour être au point le jour de la finale de la coupe du monde où des jeux olympiques. Gloria s'était affûtée pour répondre présente aujourd’hui. »

     

    Le secret des octogrammes (Nicolas Bouquillon)

     

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  • Le journal de ma vie (Kate Clayborne)

     Résumé 

     
    « Assistante personnelle à Hollywood, Georgie a toujours fait passer la vie des autres avant la sienne. Lorsqu'elle se retrouve au chômage et retourne vivre dans sa petite ville natale, elle réalise qu'au fil des années, elle s'est oubliée en mettant à l'arrière-plan ses propres envies. Dans sa maison d'enfance, Georgie retrouve son ancien journal intime avec la liste de toutes les choses qu'elle voulait faire une fois adulte. C'est décidé : elle va réaliser ce qu'elle avait imaginé, un grand pas vers sa nouvelle vie ! Mais elle se heurte à un sérieux problème lorsqu'un colocataire indésirable débarque : Levi, l'ancien bad boy. Et peu à peu, Georgie commence à comprendre que ce qu'elle veut vraiment dans la vie se trouve juste là. Si seulement, ils pouvaient faire abstraction du passé... »
     

     Ma chronique

     

    De temps en temps j'essaye de changer de registre, ne pas se cantonner à ce que j'aime. Parfois ça marche parfois non. Là pour le coup je suis mitigée avec cette comédie romantique. Oui, bon d'accord, il est clair que pour quelqu'un comme moi qui adore les thrillers et la fantasy entre autre, cela change radicalement, pourtant j'ai déjà eu des coups de cœur pour ce type de lecture, mais là, cela n'a malheureusement pas vraiment fonctionné. La couverture est pétillante et au vu du résumé, je me suis dis pourquoi pas ? Après tout qui n'a jamais eu envie de retourner en arrière et de faire tout ce que nous n'avons pas pu faire, que nous soyons au lycée ou autre ? Un résumé alléchant, avec cette dose de romance, je la voyait venir, mais cela ne m'a pas fait peur, quand le petit truc marche, cela passe bien.


    Georgie n'a plus de travail. Le résumé l'indique bien, sa patronne a décidé de tout arrêter et de revenir aux sources, donc Georgie se retrouve au chômage. Sa meilleure amie Annabel (surnommée Bel) est enceinte et n'a eu de cesse de lui dire de revenir dans leur village pour l'aider à préparer la maison pour l'arrivée de bébé et aussi pour se voir, entre autre. Bref, le retour à la maison pour notre héroïne ne se passe pas au mieux : discussion avec son ancienne prof qui ne l'aimait pas dans une boutique où elle a oublié de prendre de l'argent pour payer ses courses. Résultat ? Le type derrière paye le tout pour gagner du temps, avec un air plus que grognon. Bienvenue à la maison ! Après avoir passé des moments chez sa chère Bel, son retour chez papa et maman (qui sont en voyage mais ont tout prévu) elle se retrouve nez-à-nez avec l'inconnu et le prend pour le fameux Evan (quand son petit cœur battait la chamade pour lui adolescente)mais ce n'est que le grand frère, le méchant de la famille. Tout ça en quelques pages, le plan est annoncé, les dégâts mis en valeur et les deux familles totalement à l'opposé. Sans oublier un chien gaffeur qui est adorable et capable de désamorcer les pires situations... Je ne vous dis pas comment !


    Ce que j'ai adoré dans cette histoire ? Pas mal de choses en fait. Cette "comparaison" des deux familles, celle de Georgie qui est plutôt baba-cool, apportant amour et soutien quoi que fasse leur fille et celle de Levi qui est terriblement stricte, tant et si bien que les parents ont eu un comportement infecte vis-à-vis du grand frère. Et après on se demande encore pourquoi certains enfants dérivent, mais passons. Les parents de George sont des amours, un peu timbrés, ouvert à tellement de choses et prêts à aider leur prochain sans jugement. Donc comme ceux de Levi sont l'inverse, pas besoin de vous donner de détails dessus. Le fait que Georgie sans avoir de diplômes a su trouver sa place dans le monde du cinéma comme assistante, sachant comment solutionner les problèmes de chacun se retrouve quasiment sans rien au début de ce récit. En comparaison du fait que Levi qui lui était LE problème familial a su évoluer, reprendre des cours, devenir son propre patron, posé, calme, avec toujours cette sourde "menace" en lui qui le rend plus froid que chaud. Deux contrastes sur lesquels l'auteur joue et j'ai vraiment beaucoup aimé comprendre les évolutions de chacun et leur ressenti (même si parfois, ils radotent un peu, beaucoup, passionnément même). Et puis l'amitié entre Bel et Georgie qui est belle à voir. Une de celle que j'ai avec ma meilleure amie qui même si nous ne nous voyons que peu à cause de la distance, nous sommes toujours là l'une pour l'autre. Et également le fait de retomber sur des affaires d'ado, d'en rire et de se souvenir.


    Retomber sur un vieux journal, c'est drôle, amusant de se dire tiens on a fait ça, ou au contraire on ne l'a pas fait. 10 ans plus tard, l'avoir en mains et se dire pourquoi ne pas reprendre la liste ? C'est là que j'ai bloqué un peu. Si certains traits de cette liste peuvent être mis en pratique, d'autres m'ont paru un peu trop gros, surtout pour une femme (car ce n'est plus une ado) qui a déjà eu une vie remplie (qui pour elle est vide, mais ça c'est une autre histoire). Le baiser trois jours après qu'ils se soient vus (pas connaissent hein) un peu rapide et la suite est vraiment rapide... Mais passons aussi sur ces détails, au moins pas de pages à profusion sur les ébats, ouf ! Certains points sont survolés, j'aurai aimé avoir plus de matières, de descriptions entre papa Levi et Levi lui-même parce qu'au final, on a les mots qu'il dit à Georgie, ce qu'il pense, mais pas de "confrontation" en somme direct et la fin ne nous donne pas plus d'indice. La relation entre la jeune femme et lui est soudaine et par moment si le trop vite est venu en tête, le mot "mienne" m'a énervée à plusieurs reprises. Une femme ce n'est pas un objet... Pardon, au moins elle réagit et c'est déjà une bonne chose. J'ai eu peur à un moment donné que le parallèle entre les deux frères soit mis en avant : Evan, le coup de cœur de Georgie plus jeune et Levi e grand frère qui lui ressemble sans lui ressembler. Pas de bol, cela arrive, pas avec la jeune femme, mais mince les deux sont adultes et les non-dits sont trop présents. Ce qui est bien, c'est qu'ils sont comme tout le monde, avec des qualités et des défauts. Georgie est un vrai rayon de soleil, ou de lune selon les dires de sa maman, impulsive, drôle attachante, elle bouscule les autres sans en avoir l'air.


    Je comprends la façon dont Levi parle, ou plutôt manque de communication. Quand on a eu une vie pareille, avec des regards lourds de reproches, des gens qui chuchotent dans votre dos, il est difficile de se laisser aller, de parler, de donner son avis. il a réussi pourtant à faire ce qu'il voulait (en partie) de sa vie. Je dirais même qu'il a eu du courage de revenir dans cette ville qui l'a vu naitre, grandir puis chassé afin de s'établir et de devenir quelqu'un d'autre. Parce qu'il attend toujours quelque chose de son père, un regard peut-être, un pardon surement, une ébauche de satisfaction dans le regard probablement. Nous ne le saurons pas vraiment, mais c'est un homme qui sait qu'il a fait des bêtises, qu'il n'aurait pas dû et a pourtant choisit de venir vivre dans la même ville que sa famille, que son frère et sa sœur. J'aime beaucoup Bel qui veut tout faire pour son bébé quitte à s'oublier. Elle qui pense ne pas être une bonne mère va vite comprendre que ce qu'elle fait est justement ce qu'il faut faire : penser au bien-être de son bébé. Bien entendu elle va réussir à ouvrir les yeux et penser aussi à elle et son mari Harry (ou Henri à un moment). En parlant de ça, j'ai quelques mots en trop dans certaines phrases et des bizarreries, surement le fait de la traduction, mais c'est dommage. Quant aux parents de Georgie, ils me font penser aux miens, ouverts d'esprit et parlant de tout. Le côté bad-boy ? J'avoue ne pas l'avoir vu à son âge et le peu qui est donné dans le récit montre plutôt un adolescent en manque d'amour qui fait tout pour se faire remarquer par ses parents. Après, ce n'est que ma façon de voir, mais ayant un ado de 17 ans à la maison, on commence facilement à se rendre compte quand on est trop à côté de nos pompes, mdr.


    En conclusion ? c'est un roman trop léger à mon gout, pas assez "d'actions", trop de redondances dans les idées noires (et pourtant j'en suis une adepte) Je m'attendais à plus de "recherches" du coté de Levi, avec son passé, sa famille. Le retour à l'adolescence de Georgie ne m'a pas convaincue, c'est dommage par ce que c'est une femme qui se cherche, qui veut combler ce vide qu'elle a pour au final revenir à ses 15 ans, un âge ingrat il faut bien l'avouer. Reprendre une liste vieille de dix ans, pourquoi pas, mais l'adapter aurait été plus judicieux pour ma part bien entendu. De bons éléments m'ont plu, l'amitié entre Bel et notre rayon de lune, les liens familiaux de Georgie, le fait que la petite ville ressemble à toutes les autres (derrière chaque fenêtre il y a une commère en puissance), les quelques personnages qui se comptent sur les doigts d'une main qui ont fait confiance à un homme qui a su montrer qu'il avait changé en lui donnant sa chance. Le jugement est pire que la prison, il reste gravé dans l'esprit de celui qui le prend de plein fouet. Je reste donc mitigée sur cette lecture. J'en attendais plus, trop surement sur la réflexion de qui nous sommes vraiment et la rapidité des liens qui se forment entre nos deux personnages principaux n'a pas aidé à me convaincre totalement sur ce récit.

     

     Extrait choisi :   

     

    « Tout avait commencé simplement, ou du moins aussi simplement que possible quand il s'agit de ce que je ressens pour Georgie Mulcahy. J'étais dans mon bateau avec Hank pour seule compagnie, à me dire, l'espace d'une seconde, que j'étais confronté au genre de mirage qui m'oppressait la poitrine. Puis le mirage - Georgie, la vraie Georgie - a trébuché avant de tomber à l'eau, et au diable mes douleurs thoraciques. J'ai cru que mon cœur s'arrêtait. Peut-être en avais-je trop fait, en la sortant de l'eau comme si c'était une poupée de chiffon, incapable de nager, mais j'ai paniqué à l'idée qu'elle se retrouve là-dessous, trop près de cette vieille jetée, et je n'ai pensé qu'à la sortir de là. »

     

     

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